La pandémie mondiale a bouleversé notre façon de travailler, forçant de nombreuses organisations à adopter le travail à distance comme norme. Cela a soulevé des questions fondamentales sur la nécessité du retour au bureau une fois la situation de la santé publique revenue à la normale. Avant de décider de ramener tout le monde au bureau, il est essentiel de comprendre l’impact de la socialisation au travail, les avantages de la semaine de quatre jours et comment repenser nos modèles de travail traditionnels afin d’améliorer la satisfaction des employés et la productivité.

 

L’impact de la socialisation au travail sur la satisfaction des employés

 

Une étude approfondie menée par Gallup auprès de 17 719 personnes a révélé que la socialisation au travail a un impact significatif sur l’humeur des gens. Cependant, il est important de noter que la durée de ces interactions importe moins que la qualité de l’événement lui-même d’après l’article de Jim Harter How Important Is Time in the Office?

 

L’étude a également constaté que l’impact sur l’humeur diminuait d’environ 25 % lorsque la socialisation se faisait à distance via la technologie. Cela souligne l’importance de la proximité physique et des interactions en personne pour le bien-être des employés.

 

Certaines activités, telles que faire de l’exercice ensemble ou partager un repas, ont montré les impacts les plus forts sur l’humeur des employés. Ces moments de connexion renforcent les liens entre les membres de l’équipe et contribuent à une atmosphère positive au travail.

 

L’engagement et la productivité au travail

 

Il faut être intentionnel dans notre présentiel. Se retrouver tous dans des cubicules à faire du Zoom à longueur de journée n’est pas la solution. Aussi, je trouve que les employeurs prônent souvent le retour au bureau pour tous sans distinction sur la mauvaise prémisse que les rencontres autour de la machine à café où on échange sur les derniers rapprochements dans Occupation Double vont consolider l’équipe et accroître la productivité.

 

En effet, une autre étude a montré que les interruptions non liées au travail ont un effet négatif sur l’engagement des employés et n’améliorent pas la collaboration. C’est encore plus vrai pour ceux qui ont besoin d’espace mental et dont les tâches nécessitent de la réflexion ou une grande concentration.

 

En revanche, les interruptions liées au travail ont un impact positif à la fois sur l’engagement et la collaboration. En effet, même si les interruptions liées au travail peuvent sembler déroutantes, elles créent des opportunités d’apprentissage et de croissance. Ces interactions favorisent l’échange d’idées et la résolution de problèmes, ce qui contribue à l’engagement des membres de l’équipe.

 

Repenser l’expérience employé

 

À la lumière de ces constatations, il est temps de repenser l’expérience employé. Pourquoi forcer les gens à travailler cinq jours par semaine lorsque les résultats sont là pour prouver que cela n’est pas nécessaire?

 

De nombreuses organisations dans le monde ont déjà franchi le pas en testant la semaine de quatre jours de travail. Elles ont adopté le principe du 100-80-100 : 100 % du salaire, 80 % du temps de travail, et 100 % de productivité. Les résultats sont éloquents : aucune entreprise n’a souhaité revenir à l’horaire de cinq jours.

 

Des projets pilotes menés au Canada ont révélé une réduction significative des jours de maladie et une augmentation marquée de la satisfaction des employés grâce à une semaine écourtée de travail. Les employés se sentent plus épanouis et moins stressés lorsqu’ils bénéficient d’un jour de repos supplémentaire par semaine. Cela se traduit par une réduction des taux d’absentéisme et une augmentation de la productivité au travail. Fortes de ce succès, ces entreprises ont adopté un programme national de réduction du temps de travail, soutenu par le Centre of Excellence, pour encourager d’autres organisations canadiennes à travailler de manière plus intelligente et moins longue.

 

La clé de la productivité : se concentrer sur les résultats

 

L’essentiel de cette transition est de passer d’une réflexion en termes d’heures de travail à une concentration sur les résultats. Les employés peuvent être plus productifs et satisfaits en travaillant moins d’heures, à condition que leur temps soit utilisé de manière efficace et intentionnelle.

 

En tant que gestionnaire, vous pouvez mettre en œuvre ces changements de manière progressive. Commencez par évaluer les besoins de votre équipe et la nature de votre travail. Si la semaine de quatre jours de travail est une option viable, envisagez de la mettre en place de manière pilote et mesurez son impact sur la satisfaction des employés et la productivité au travail.

 

Encouragez également l’intentionnalité au bureau en instaurant des pratiques de gestion du temps et de planification claires. Faites en sorte que chaque réunion ait un objectif précis, et encouragez vos employés à établir des priorités pour maximiser leur efficacité.

 

Qu’est-ce qui empêche votre organisation de passer à la semaine de quatre jours?

 

La question que chaque gestionnaire ou professionnel en ressources humaines doit se poser est : qu’est-ce qui empêche votre organisation de passer à la semaine de quatre jours? Il est temps de revoir les normes établies et de repenser l’expérience employé ainsi que la manière dont le travail est effectué.

 

En conclusion, le retour au bureau doit être abordé de manière stratégique. Les interactions sociales positives au travail sont essentielles pour le bien-être des employés, tandis que la semaine de quatre jours de travail peut améliorer la productivité et la satisfaction. Les gestionnaires et les professionnels en ressources humaines ont un rôle crucial à jouer dans la mise en œuvre de ces changements pour le bien de leurs équipes et de leur organisation dans son ensemble. Il est temps de réinventer le travail pour un avenir plus productif et satisfaisant.

 

L’objectif principal de la conférence L’employé ROI est de proposer des outils pratiques et faciles à mettre en place pour susciter productivité et collaboration, en personne de même qu’en télétravail. Cela permet aux gestionnaires d’entreprise et aux responsables des ressources humaines qui composent mon auditoire en personne ou à distance de faire face aux dernières tendances en matière de gestion des ressources humaines.

 

Pour accroître la mobilisation et la rétention de ses ressources humaines, il faut cesser de vendre une expérience employé qui ne correspond pas aux attentes des gens. Procurez-vous le livre L’employé ROI et découvrez comment faire du marketing RH et développer votre marque employeur afin d’accroître l’engagement de vos ressources humaines en maximisant le bénéfice qu’elles tirent de leur travail, le fameux ROI (retour sur investissement).

Recommended Posts