Les employeurs s’en rendent compte, les jeunes de la génération Z (nés en 1995 ou après) ont des attentes différentes face au travail. Ce choc des générations s’explique en grande partie par le fait qu’ils soient à l’aube de leur cheminement professionnel. Ainsi, on peut comprendre leur soif d’apprendre et de progresser rapidement.


Principales attentes de la génération Z face à un travail satisfaisant

À partir des profils publics des jeunes ayant complété le test sur les attentes enviAB, j’ai dressé l’inventaire des principales attentes de la génération Z face à un travail satisfaisant (en ordre d’importance):

  1. La possibilité d’apprentissage, de formation.
  2. La possibilité d’avancement ou d’obtenir des responsabilités plus importantes.
  3. La localisation géographique.
  4. La stabilité d’emploi.
  5. Un horaire adapté à sa réalité (équilibre travail/vie personnelle).


Qu’est-ce qu’un employeur de choix pour la génération Z

Sachant que la satisfaction au travail est une responsabilité partagée entre l’employé et son superviseur, il est intéressant pour ce dernier de découvrir les facteurs de motivation de ses employés et adapter son approche en conséquence.

D’une manière plus spécifique, quelques employeurs semblent plus être admirés que d’autres, mais il y a une grande variété et autant de raisons la justifiant. Au-delà des choix spécifiques, les jeunes mentionnent privilégier une adéquation entre leurs valeurs personnelles et celles de l’organisation. N’oubliez pas que les jeunes cherchent à vivre une expérience au travail et non seulement accomplir des tâches.

Quelle soit positive ou négative, l’expérience candidat impacte souvent plus d’une personne. De nos jours, les candidats se gênent moins de partager leur expérience avec leurs amis, leur famille ou même sur les réseaux sociaux et les plateformes d’évaluation des employeurs telles que GlassdoorRateMyEmployer et autres. Cela multiplie d’autant les conséquences sur votre marque employeur.


Les irritants lors du recrutement

Penchons-nous donc sur ce qui irrite les jeunes lors du recrutement. Le principal irritant pour 48 % des Z est le manque de communication (25 % en font leur 2ème choix). Mettez-vous dans la peau d’un chercheur d’emploi. Vous avez soumis votre candidature puis l’affichage du poste convoité disparait sans que vous ayez eu de nouvelles. Est-ce que votre candidature a bien été reçue ? A-t-elle été rejetée ? Le poste a-t-il été annulé ou comblé à l’interne ?

La recherche d’un emploi comporte son lot d’incertitudes. Inutile d’en ajouter par une mauvaise communication. Elle est révolue l’époque où seuls les candidats retenus sont contactés. Prenez le temps de remercier sincèrement les gens qui se sont donnés la peine de soumettre leur candidature chez vous et expliquez les motifs en cas de refus.

Le deuxième irritant principal pour 27 % des jeunes est la longueur du processus de recrutement (19 % en font même leur 1er choix). Attendre la réponse d’un employeur est insécurisant et il arrive parfois qu’un chercheur accepte rapidement une première offre qui n’est pourtant pas son premier choix.

Comme le disent les anglos: The early bird gets the worm. Soyez agile et accélérez votre recrutement ou à tout le moins, respectez vos promesses de suivi et communiquez régulièrement avec les candidats tout au long du processus afin de les garder informés.

En troisième place parmi les principaux irritants vécus par les Z lors du recrutement, on retrouve la divergence entre la réalité du poste et la description affichée. À vouloir convaincre les candidats, il faut quand même être authentique et présenter le poste tel qu’il est en tout transparence.

Finalement, le mauvais déroulement du processus de recrutement est le 4ème irritant chez les jeunes. Un interviewer mal préparé ou constamment dérangé, des questions d’entrevues non pertinentes (ex. Si tu étais un animal, lequel serais-tu ?), des rendez-vous retardés ou repoussés sont autant de situations qui irritent grandement les Z.

Principaux irritants lors du recrutement selon la génération Z


Modes de communication privilégiés par la génération Z au travail

De nos jours, nous avons l’impression d’être constamment connectés. La frontière entre la vie personnelle et professionnelle est de plus en plus floue. Je trouvais donc intéressant de me pencher sur les modes de communication privilégiés au travail par la génération Z dans la version 2020 de l’enquête. Bien qu’ils soient constamment collés à leur téléphone, il est étonnant de constater que 56 % des jeunes privilégient le face à face quand vient le temps de communiquer avec leur superviseur.

Arrivent ensuite en ordre décroissant de popularité : l’appel téléphonique, le courriel, le texto et les réseaux sociaux. Notons que 35 % des employés de la génération Z disent consulter ou envoyer beaucoup ou extrêmement de courriels ou de textos reliés au travail à l’extérieur de leurs heures de travail faisant ainsi ressortir l’omniprésence du professionnel dans nos vies et l’impact des outils technologiques sur notre équilibre travail-vie personnelle

Modes de communication privilégiés par la génération Z au travail


Le choc de la réalité pour la génération Z

La réalité professionnelle des jeunes est évidemment teintée par leurs attentes et perceptions. Dans la présente édition de l’enquête Génération Z, j’ai donc voulu en connaître davantage sur la perception des jeunes face à différents énoncés en lien avec le travail.

Nous observons d’abord que malgré la multiplication des plateformes d’évaluation des employeurs telles que GlassdoorRateMyEmployer et autres, l’opinion des autres face à leur employeur n’a pas du tout ou seulement un peu influencé leur intention d’y travailler pour 56 % des Z.

Autre statistique intéressante, 51 % des affirment que leur superviseur connaît beaucoup ou extrêmement leurs valeurs, leurs compétences et leurs attentes face au travail. À cet effet, voici les 5 compétences que les Z affirment posséder le plus en 2020 selon enviAB. Aussi, 69 % des Z considèrent utiliser beaucoup ou extrêmement leurs forces chaque semaine au travail et 63 savent beaucoup ou extrêmement clairement ce que leur superviseur attend d’eux au travail.

Le choc de la réalité pour la génération Z


Compétences principales des jeunes de la génération Z

À partir des profils publics complétés enviAB, j’ai fait la liste des compétences des Z face à un travail satisfaisant (en ordre d’importance):

  1. Adaptabilité/polyvalence
  2. Organisation
  3. Écoute
  4. Esprit d’équipe
  5. Communication orale et écrite

Alors que les jeunes s’attendent à une rétroaction fréquente (idéalement hebdomadaire), 20 % rencontrent seulement annuellement leur superviseur pour discuter de leur rendement et pour 24 % d’entre eux, cette rencontre n’a jamais eu lieu. Finalement, bien que 27 % des Z disent recevoir de la reconnaissance pour un travail bien fait chaque jour ou chaque semaine, 14 % avouent n’en recevoir jamais.

Événements au travail

Dans la mise à jour 2020 de l’enquête Génération Z, on remarque que l’argent demeure la forme de reconnaissance la plus prisée par 39 % des Z (51 % en 2019), suivie des encouragements par 30 % des jeunes (20 % en 2019) puis des privilèges par 23 % des répondants (23 % en 2019).

Formes de reconnaissance privilégiées par la génération Z au travail

L’objectif principal de la conférence Le choc des générations… vraiment ? est de proposer des outils pratiques et faciles à mettre en place pour recruter et fidéliser plus d’employés de la génération Z. Cela permet aux gestionnaires d’entreprise et aux chefs d’équipes qui composent mon auditoire de faire face aux dernières tendances en matière de gestion de capital humain.

Pour plus d’informations sur la génération Z, téléchargez la mise à jour 2020 de l’enquête. Le rapport de 60 pages comprend 25 tableaux et graphiques (dont 5 nouveaux sur le travail) ainsi que plusieurs extraits de réponses des jeunes à des questions sur leurs valeurs, intérêts et aspirations personnelles ainsi que leurs attentes et comportements à titre d’employé et de consommateur.

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