Une majorité d’employeurs et d’employés insatisfaits

Selon un article de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante publié à la fin de 2018, 67 % des employés ne satisfont pas les exigences de leur employeur pendant que 55 % des employeurs ne satisfont pas les attentes de leurs employés.

Ces deux solitudes font ressortir l’importance de l’adéquation entre ce que recherchent les employés dans un travail satisfaisant et ce que l’employeur propose pour plus de productivité au travail.
 
Les valeurs qui suscitent l’engagement et la productivité au travail
La première étape de la réflexion sur l’unicité et la spécificité de votre organisation consiste à bien cerner les valeurs des gens qui en font partie. Tout comme les générations ne sont qu’un reflet de la société dans laquelle elles évoluent, les employés sont le reflet de leur employeur.

Les gens s’associent à des groupes qui partagent les mêmes valeurs qu’eux, mais ces valeurs ne sont pas dictées par l’organisation à laquelle ils appartiennent. Elles font intrinsèquement partie de chacun de nous.

Il ne s’agit donc pas d’établir de nouvelles valeurs pour votre organisation, mais de découvrir ce que vous avez en commun, mais qui est parfois obscurci par un manque de cohésion et de communication.
Même si votre organisation affiche déjà fièrement ses valeurs, sa mission et sa vision, il est important de refaire cet exercice au moins annuellement.

Ce n’est que lorsque vos valeurs seront claires et partagées par tous que vous serez prêt à attirer et à fidéliser de nouveaux talents. Le simple fait de faire connaître clairement vos valeurs auprès des chercheurs d’emploi vous permettra d’attirer des gens déjà motivés.
 
Une culture organisationnelle forte
Attention, les gens ne sont pas dupes. Ils vont vouloir voir des exemples concrets de l’impact de vos valeurs sur l’environnement et le climat de travail.
Les chercheurs d’emplois ainsi que vos employés actuels sont curieux de voir comment l’entreprise arrive à faire partager ses valeurs, quelles sont les expériences vécues par le personnel et quels en sont les résultats.

Ce n’est pas le choix des valeurs en tant que tel qui est crucial, mais plutôt avec quelle conviction l’entreprise y est commise.

Comment faire? Dressez la liste des 3 à 5 valeurs dominantes de l’organisation et associez à chacune les comportements attendus ainsi que les pratiques de gestion pour appuyer leur mise en application lors de l’embauche et de l’évaluation du rendement ainsi que sur le plan du développement des individus et de la reconnaissance.

Par exemple, la valeur de collaboration pourrait être illustrée par le comportement de considérer l’opinion des autres et appuyée par la participation d’un futur collègue lors de l’entrevue d’embauche ou par une évaluation à 360 degrés des employés.

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N’attaquez pas mon fragile ego

Plus on devient ouvert, honnête et authentique, moins on est vulnérable aux vents contraires parce qu’on demeure solidement centré avec nos racines profondes. Souvent un ego est bâti sur un manque de confiance en soi.

Pour retrouver leur véritable nature, les gens veulent arrêter de vouloir être une version idéalisée de quelqu’un d’autre et cesser de se comparer. Quand on a vu ses parents ou ses amis se tuer à l’ouvrage pour se faire « flusher » cavalièrement par leur patron, on apprend vite qu’un ego bâti sur des choses éphémères telles que la richesse matérielle, le pouvoir ou l’apparence physique bascule rapidement lorsque ces conditions disparaissent.

Complémentarité vs opposition

Un autre avantage de ne pas vouloir être comme quelqu’un, c’est qu’on peut être tout le reste. Il n’y a donc plus de menaces lorsque les autres se dressent devant nous avec leurs opinions et leur ego. Leurs opinions ne nous limitent plus. Nous ne sommes pas en opposition, mais bien des composantes indépendantes faisant partie d’un tout.

Combien de fois je me suis empêché de dire ce que je pensais lors d’une rencontre d’un comité de direction pour éviter d’être confronté et fragilisé. Je me suis toujours freiné de prendre ma place et d’exercer toute l’influence qu’on attendait de moi par crainte de piler dans les plates-bandes des autres. En fait, je ne faisais que projeter mes propres craintes en pensant que si je m’exprimais, j’attaquerais les autres, et qu’eux aussi pourraient attaquer mon fragile ego qui voulait se faire aimer de tous. Voilà probablement une des explications qui m’empêchait de mieux réussir dans ce que je croyais être l’emploi de mes rêves.

Inclusion et tolérance

Le leader de nouvelle génération aborde les gens de manière inclusive et tolérante face aux différences. Il s’intéresse plutôt que de vouloir se montrer intéressant. Chacun a des besoins et des intérêts individuels à découvrir.

Avant que tout cela ne soit possible, vous devez tout d’abord vous aussi avoir développé cette sérénité, cette indépendance, cette distanciation d’avec vous-même pour vous consacrer au développement de l’autre.

Tiré de Générer l’engagement au travail.

Le leader authentique

Le leader authentique fait preuve de transparence. Pourtant, notre être est souvent masqué par la personnalité. Nous sommes parfois coincés derrière l’image que l’on veut projeter à cause de l’amour des autres que nous voulons obtenir.

Tombent les masques

Saviez-vous que personnalité vient de persona, qui signifie masque en latin? Il faut donc démasquer ce moi réel, découvrir la réalité, la vérité.

Évidemment, il peut arriver qu’il soit préférable pour le bien de l’équipe de garder certaines informations pour soi. Dans ce cas, il est quand même possible d’être un leader transparent en mentionnant qu’il vous est impossible pour le moment de révéler telle information.

En faisant preuve d’authenticité, vous invitez vos employés à faire preuve de ce même courage à oser se découvrir (non, pas au sens de se dévêtir…) et se révéler sous leur vrai jour.

Soyez un leader intègre en vous inspirant des sages paroles du philosophe Sénèque : « Je gouvernerai ma vie et mes pensées comme si le monde entier devait être le témoin de l’une et pouvait lire dans les autres. »

Faut-il tout partager?

En même temps, il faut reconnaître que la décision de partager ou non certains aspects très personnels devrait demeurer sous le contrôle de chacun. Bien que souhaitable pour tous, ce n’est pas tout le monde qui est prêt à faire preuve d’ouverture. Chacun à son jardin secret où seule la confiance nous permet d’accéder.

Aussi, pour éviter d’offenser l’autre sur ses croyances, le langage devrait demeurer le plus neutre possible. Aucune référence à une religion ne devrait être tolérée.

Lorsque l’on touche des cordes sensibles, il vaut toujours mieux peser ses mots. L’idée n’est pas de faire adhérer tout le monde à toutes vos valeurs, mais d’être mutuellement ouverts à une discussion honnête sur ces aspects personnels.

Tiré de Générer l’engagement au travail.

Comment accroître son influence?

influence

Vous voulez exercer davantage d’influence sur vos employés? Restez centré sur vos valeurs communes.

L’un de vos rôles de gestionnaire consiste à accompagner les employés dans la découverte de leurs talents. Nous sommes souvent bien mauvais juges pour nous-mêmes.

Comme le mentionne Jean Bouchart d’Orval dans son livre La maturité de la joie : « Le jardinier ne fait pas pousser les légumes; il n’est que l’outil du déploiement de la nature comme le médecin ne guérit pas; il ne fait que permettre à la vie de se refaire. »

Les avantages

Les avantages pour une organisation d’avoir des employés centrés sur leurs valeurs profondes sont nombreux.

D’abord, vos employés sont plus indépendants. Pour progresser, voire survivre, vous avez besoin d’individus qui ne s’accrochent pas à leur emploi par crainte de ne pas pouvoir trouver autre chose à court terme pour faire face à leurs obligations financières.

Votre entreprise a besoin de gens qui n’ont pas peur de perdre leur emploi s’ils remettent en question vos décisions.

Les jeunes sont particulièrement à l’aise avec ce mode de fonctionnement eux à qui leurs parents ont demandé leur avis sur tout depuis leur enfance de la destination vacances de la famille jusqu’au choix d’un véhicule ou d’une maison.  Cela rend votre tâche plus ardue, mais à la vitesse où tout change et à la quantité et à la complexité des informations à assimiler, l’organisation a besoin de la contribution intellectuelle de tous ses employés quant aux décisions.

L’homo economicus

Tant que l’employé est perçu comme un homo economicus, un simple instrument au service de l’organisation, vous n’arriverez pas à susciter un véritable engagement. Vous entretenez le cercle vicieux de la dépendance au matériel.

Il faut que les gens réalisent qu’en vous aidant à atteindre vos buts, ils atteignent les leurs. Il faut que vous arriviez à intégrer ce qui a un sens pour vous à ce qui a un sens pour eux.

Vous voulez vraiment avoir de l’influence? Alors, croyez à la personne possible que vos employés portent en eux. La découverte de soi et de ses passions est plus un voyage qu’une destination. C’est pourquoi vous avez pour rôle de faire cheminer vos employés.

Tiré de Générer l’engagement au travail

Il est où le bonheur?

Dans le contexte actuel d’économie globale où tout évolue de plus en plus vite et où on nous en demande toujours plus, chaque employé a besoin de se sentir connecté avec l’organisation, le patron, les collègues, mais plus particulièrement avec lui-même.

Où se cache le bonheur?

On ne trouve pas le bonheur à l’extérieur de soi. Ce n’est pas quelque chose qui nous arrive ou qui nous est donné. Il se trouve à l’intérieur de nous-mêmes, mais dans l’agitation quotidienne, il est parfois difficile d’établir cette connexion avec soi.

Que ce soit par la méditation, par le yoga, par la peinture, par la musique, par une promenade en forêt, peu importe la façon, c’est en calmant le mental que l’on peut retrouver l’être. Ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Personnellement, ça fait plusieurs années que je pratique le yoga et la méditation, mais il est encore rare que j’arrive à calmer mon mental pendant toute une session de trente minutes.

Cette période de calme n’a pas besoin d’être dirigée vers un but précis. L’idée étant simplement de reprendre contact avec soi, de s’intérioriser et de se couper des objets ou des idées de l’extérieur. Cela clarifie l’esprit et me permet ensuite de reprendre mes activités d’une manière plus cohérente avec celui que je suis vraiment.

Apprivoiser son mental

Qui n’a pas été bouleversé suite à la lecture d’un livre ou après avoir vu un film touchant. La méditation peut avoir le même impact sur nos émotions sauf que dans ce dernier cas, c’est notre être qui manifeste sa nature véritable. La discipline d’apprivoiser son mental est le premier pas sur le chemin de la découverte de son être et sans cette rigueur, je ne pense pas que le parcours soit possible.

Fermez vos yeux pendant une minute et essayez de ne penser à rien. Habituellement, après quelques secondes, notre esprit se met à galoper dans toutes les directions tel un cheval sauvage. Un maître en méditation utilise cette image mentale pour aider ses élèves à tranquilliser leur esprit. Il faut s’approcher doucement d’un cheval, le caresser, lui parler pour finalement monter dessus, le contrôler et partir en balade. Allons, essayez-le! Fermez vos yeux juste une minute et respirez bien pour retrouver votre calme intérieur.

Tiré de Générer l’engagement au travail