Si vous voulez concrétiser votre vision et si vous voulez augmenter vos chances de répondre aux attentes de vos employés, il est impératif d’attirer les bonnes personnes pour les bonnes raisons. Pour y arriver, les pratiques de dotation de votre entreprise doivent refléter ses valeurs organisationnelles. Une façon de faire vivre davantage ces valeurs dès l’embauche consiste à explorer des bassins de ressources humaines négligés lors du recrutement. N’oubliez pas que vous voulez vous démarquer de vos compétiteurs grâce à une marque employeur forte.

 

Que fait un pêcheur lorsqu’il réalise que le lac où il va habituellement a été vidé de ses poissons? Il va pêcher ailleurs. Évidemment, cela nécessite de changer ses habitudes. Il faut d’abord déterminer d’autres endroits potentiels en s’assurant d’avance qu’on y trouvera l’espèce recherchée. Il faut ensuite s’assurer que le site est accessible. Si cet autre bassin est moins exploité, c’est probablement parce qu’il y a des obstacles. Sans nécessairement espérer une pêche miraculeuse, il y a fort à parier que notre ami sera récompensé s’il fait bien ses devoirs et qu’il apporte suffisamment de chasse-moustiques…

 

Il y a présentement au Québec plusieurs bassins de recrutement qui sont sous-exploités. Bien sûr, cela demande quelques ajustements, mais quand la main-d’œuvre ne vient pas à nous, il faut aller vers elle.

 

 

L’expérience employé des immigrants

 

Au-delà du débat sur le nombre d’immigrants que le Québec est en mesure de bien intégrer, il est évident qu’on ne peut négliger le bassin de la main-d’œuvre étrangère dans notre pêche aux talents.

 

Les différents gouvernements de même que des organismes tels que Montréal International ou Québec International organisent avec succès des missions de recrutement à l’étranger. Pourquoi ne pas vous joindre à l’une d’elles?

 

Évidemment, vous devez être conscient que de recruter des ressources humaines à l’international est un projet à moyen terme à cause des délais bureaucratiques et de la préparation nécessaire de votre côté. Des employeurs m’ont raconté avoir dû acheter des maisons pour loger cette main-d’œuvre ou encore accompagner les travailleurs durant les premiers mois pour les aider à accomplir des activités de base comme faire l’épicerie, cuisiner avec des aliments d’ici, inscrire leurs enfants à l’école ou se dénicher un médecin de famille. On m’a même raconté qu’un nouvel arrivant a été désagréablement surpris de recevoir une facture de téléphone cellulaire de quelques milliers de dollars à son premier mois ici en n’étant pas familier avec les pratiques tarifaires des fournisseurs canadiens. Il faut savoir que dans plusieurs pays dans le monde, le coût d’accès à l’Internet mobile peut être de deux à cinquante fois moins cher qu’ici.

 

Une option à plus court terme souvent négligée par les employeurs est l’embauche de nouveaux immigrants déjà installés ici.

 

Historiquement, le taux de chômage a toujours été plus élevé chez les immigrants (6,3 % en 2019, selon Statistique Canada) comparativement aux Canadiens de souche (5 %) et l’écart est encore plus marqué chez les personnes arrivées au pays depuis moins de cinq ans (12 %). Les raisons sont multiples : absence de reconnaissance des acquis, manque d’ouverture des employeurs, concentration de cette population dans les grands centres…

 

En conséquence, plusieurs milliers de personnes souvent très qualifiées sont présentement à la recherche d’un emploi au Québec malgré la pénurie criante de main-d’œuvre dans certains secteurs. Il existe même un réseau national des organismes spécialisés dans l’intégration en emploi des nouveaux immigrants, le ROSINI qui regroupe une vingtaine d’organismes en employabilité. Contactez-les!

 

 

Le défi ressources humaines de l’Africain d’Amos

 

Quand j’ai croisé Serge pour la première fois, il a tout de suite attiré mon attention. En effet, il y a très peu de visages noirs en Abitibi. J’étais donc curieux d’en savoir un peu plus sur son expérience employé.

 

Ne connaissant pas trop le Québec, il a d’abord décidé de s’installer à Montréal où des membres de sa communauté sont déjà établis depuis longtemps. Malgré sa maîtrise en logistique, le meilleur emploi qu’il ait pu dénicher est manutentionnaire dans un entrepôt. Deux ans plus tard, il se présente dans une foire d’emploi où il est embauché comme responsable de la logistique d’une grande entreprise manufacturière établie à Amos. Il est charmé par la petite municipalité d’une taille semblable à sa ville d’origine. La seule chose qui le dérange? « Il fait vraiment frette l’hiver », qu’il me lance de son plus bel accent québécois suivi d’un grand sourire.

 

Le message de l’histoire est qu’il ne faut pas hésiter à aller recruter dans les grands centres où plusieurs nouveaux arrivants ont des difficultés à trouver du travail malgré leurs compétences.

 

 

Le marketing RH adapté au recrutement à l’étranger

 

Malgré sa taille et sa diversité, le Québec reste encore aujourd’hui méconnu à l’étranger. On n’a qu’à voyager un peu pour réaliser à quel point les gens ont encore en tête des images folkloriques du Canada avec ses grands espaces enneigés remplis d’animaux sauvages où des gens vivent dans des tipis. Il faut donc multiplier nos efforts en marketing RH pour sensibiliser les nouveaux arrivants aux particularités et aux occasions qui s’offrent à eux à l’extérieur des grands centres.

 

Plusieurs organismes comme les chambres de commerce et les carrefours jeunesse-emploi de différentes régions du Québec proposent des services d’accueil et d’intégration destinés à la fois aux immigrants et aux employeurs : soutien au déménagement (logement, école, services…), recherche d’emploi (réseautage, soutien, formation…), activités d’intégration (sports, culture, cuisine collective…), soutien aux entreprises (formation/sensibilisation, outils…) Renseignez-vous sur les services offerts dans votre communauté.

 

De plus en plus, les employeurs sont sensibles à l’importance de bien intégrer les immigrants à leur milieu de travail, mais ils oublient parfois que leurs employés ont aussi une vie à vivre après 17 heures. C’est pourquoi des initiatives comme Enfin, je vis au Témiscamingue sont importantes. Ce programme financé par l’institution financière Desjardins offre des incitatifs à l’établissement en trois volets : J’arrive, je m’enracine et je contribue. Il vise à la fois le remboursement de frais relatifs à l’établissement dans la région, l’abonnement pour des enfants ou des adultes à des activités sportives ou culturelles et une allocation pour encourager l’implication bénévole dans un organisme de la communauté. Autant d’arguments pour accroître le ROI d’un immigrant qui s’établit en région.

 

L’objectif principal de la conférence L’employé ROI est de proposer des outils pratiques et faciles à mettre en place pour susciter productivité et collaboration, en personne de même qu’en télétravail. Cela permet aux gestionnaires d’entreprise et aux responsables des ressources humaines qui composent mon auditoire en personne ou à distance de faire face aux dernières tendances en matière de gestion des ressources humaines.

 

Pour accroître la mobilisation et la rétention de ses ressources humaines, il faut cesser de vendre une expérience employé qui ne correspond pas aux attentes des gens. Procurez-vous le livre L’employé ROI et découvrez comment faire du marketing RH et développer votre marque employeur afin d’accroître l’engagement de vos ressources humaines en maximisant le bénéfice qu’elles tirent de leur travail, le fameux ROI (retour sur investissement).

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